Les grandes pages du droit international
L'Institut des hautes études internationales a choisi d’entreprendre l’étude du passé de la doctrine internationaliste, pour y partir à la recherche des pages qui permettraient de comprendre mieux le présent, mieux le penser et, idéalement, mieux nommer les choses. Il s’est représenté cette doctrine comme un vaste champ, laissant à chacun de ses membres le soin d’y cueillir des fleurs éparses, selon son propre choix et ses affinités personnelles.
L'IHEI invite à (re)découvrir, autour d’un thème choisi, les grandes pages de la doctrine internationaliste à travers le regard de ses doctorants, docteurs ou enseignants.
Les actes de ces journées font l’objet d’une publication, collection « Grandes pages du droit international », aux éditions Pedone.
Vendredi 21 juin 2024, la 11e journée des Grandes pages du droit international est consacrée aux méthodes de, et dans, la discipline.
Après l’avoir succinctement évoqué dans la première de ses Grandes pages consacrée aux sujets du droit international, l’Institut des hautes études internationales met à profit le dixième anniversaire de cette manifestation pour accorder au thème des organisations internationales la place qui lui revient dans la littérature internationaliste.
Fidèles à l’ambition d’éclairer le présent à la lumière du proche passé, docteurs, doctorants, professeurs de l’IHEI et fonctionnaires internationaux rattachés à celui-ci ont donné libre cours à leurs affinités intellectuelles et sélectionné quelques écrits qui se regroupent autour de deux axes : celui de la sécurité collective, d’une part, éminente fonction des organisations internationales d’une brûlante actualité ; celui de leur administration commune d’autre part, constitutive du droit international institutionnel.
Des auteurs très divers sont cette année mobilisés : plusieurs déjà convoqués ici (Kelsen, Chaumont, Conforti, Virally), d’autres qui le sont pour la première fois (Nguyen Quoc Dinh), ainsi que des professeurs devenus juges à la CIJ (Alvarez, Azevedo, Nagendra Singh), mais aussi des auteurs injustement oubliés, tel Mineichiro Adatci, ou rattachés à la science politique comme Mitrany, et même des hommes politiques célèbres, à l’instar de Winston Churchill.
Rompant exceptionnellement avec une pratique bien établie, l’Institut des hautes études internationales consacre la 9e journée et volume de ses Grandes pages du droit international, non à un thème particulier, mais tout entier à un auteur : Charles Leben.
L’IHEI avait à cœur de rendre un hommage à la fois public et amical à celui qui nous a trop vite et dramatiquement quitté, et fut non seulement l’un des éminents directeurs de l’Institut, mais aussi l’un des premiers internationalistes de sa génération, et plus encore un très grand juriste.
Sous la présidence de celles et ceux qui l’ont connu au plus près à Dijon puis à Paris, ses collègues amis, ses anciens docteurs et conformément à l’esprit des Grandes pages, de jeunes et nouveaux doctorants, ont voulu honorer Charles Leben à travers certains aspects choisis d’une œuvre aussi riche que diverse : celle du généraliste de droit international également attaché à ses techniques, ses fondements et ses valeurs, du spécialiste incontesté de ses aspects économiques, et au -delà du droit international, de sa contribution à la théorie du droit et à la culture juridique.
Après s’être intéressé aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, puis aux espaces, à la justice, à l’étranger et dernièrement à l’illicite, il a consacré sa huitième journée d’études, dont ce volume est issu, aux rapports de systèmes.
L’ouvrage s’ouvre sur un rapport général puisant dans la pensée d’une vingtaine d’auteurs, avant de renouer avec la tradition de la collection, chacune des contributions suivantes mettant à l’honneur la conception d’un auteur. De Romano à Conforti, en passant par Pella, Lauterpacht, Kopelmanas, Virally, Pescatore ou encore Henkin, ce volume examine évidemment la manière dont la doctrine envisage les rapports entre les ordres juridiques interne et international, et en particulier comment les auteurs choisis déconstruisent les théories classiques et dépassent l’opposition entre monisme et dualisme. Mais au-delà des questions d’application du droit, cet ouvrage explore également les rapports d’analogie entre droit interne et droit international, lesquels favorisent l’émergence de principes généraux, ou encore les relations entre ordres juridiques partiels.
L’Institut des hautes études internationales a célébré son centenaire en 2021.
Après près les avoir dédiées aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, aux espaces, à la justice puis à l’étranger, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste à l’illicite.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions importantes posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même du concept d’illicite qu’à ses différentes figures.
De Politis à Ago ou Reuter, d’Anzilotti à Morgenthau, de Scelle à Rosenstock ou De Visscher, sont abordés des thèmes aussi divers que la notion de crime international, les enjeux des règles de la responsabilité, le risque comme alternative à l’illicite, les contre-mesures ou encore l’illicéité internationale résultant d’un jugement national.
Après les avoir dédiées aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, aux espaces puis à la justice, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste à « l’étranger ».
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions essentielles posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même du concept d’étranger qu’à la détermination de son traitement et aux aspects procéduraux de protection.
De Mancini à Lauterpacht ou Weis, d’Anzilotti à Calvo, de Renault à Sperduti, de Nolde à Duclos, sont abordés des thèmes aussi divers que les contours de l’apatridie, les enjeux de la notion d’européen, la réparation des dommages subis, la protection des commerçants ou encore le traitement des demandeurs d’asile.
La procédure rebute le profane, et la Justice anime puis désespère l’idéaliste : entre ces deux impossibilités, les grandes pages de la doctrine internationaliste n’ont eu de cesse d’imaginer et, pour certaines d’entre elles, de défendre les conditions d’existence de la justice internationale.
D’Anzilotti à La Pradelle, de Witenberg à Reuter, ou de Morelli à Broches, les auteurs du droit international, tantôt praticiens tantôt savants, ont pensé l’office du juge et de l’arbitre internationaux, les conditions d’exercice de leurs pouvoirs, leur fonction, la procédure, leur place dans l’ordre international.
Après s’être successivement intéressé aux sujets du droit international, puis à ses sources et au thème de la guerre et de la paix, l’Institut des hautes études internationales consacre le nouveau volume de ses Grandes pages de la doctrine internationaliste à celui des espaces.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions essentielles posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même de l’espace qu’à la détermination du statut et du régime des différents espaces.
De Schoenborn à Kelsen, de Vattel à Ch. De Visscher, de Grotius à Ch. Chaumont, de Wellington Koo à Kiss, cinq siècles de doctrine sont parcourus pour traiter de sujets aussi divers que les zones d’influence, la souveraineté territoriale, les concessions étrangères, le domaine de validité territorial de l’ordre juridique étatique, l’exterritorialité, la liberté de la haute mer, le cyberespace, l’espace aérien, les eaux souterraines, le patrimoine commun de l’humanité ou encore le destin du domaine public international.
Après s’être intéressé aux sujets du droit international puis aux sources de ce droit, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste au thème toujours actuel et brûlant de la guerre et de la paix.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines des questions les plus essentielles posées hier comme aujourd’hui à ce dernier.
De Gentili et Grotius à Kelsen, de Bluntschli et Martens à McNair, de Pillet et Rougier à Aron, de Kant à Lauterpacht et Bourquin, cinq siècles de doctrine sont parcourus pour traiter de thèmes aussi divers que la notion même de guerre, les théories de la guerre juste et de l’intervention d’humanité, les droits de l’homme dans la guerre et la survie des traités à celle-ci, comme symétriquement les projets de paix perpétuelle, la paix par le droit, par la juridiction obligatoire ou par l’union des Etats ainsi que l’organisation internationale de la sécurité.
Après un premier volume consacré aux sujets du droit international, les doctorants, docteurs et enseignants de l’Institut ont conçu collectivement et animé une deuxième journée d’études consacrée aux sources du droit international, dont cet ouvrage est issu.
Chacun selon son propre choix et ses affinités personnelles propose de retrouver ou de découvrir un ou plusieurs auteurs, et à travers eux un aspect de la doctrine des sources du droit international. De la coutume aux actes unilatéraux, du rôle de la volonté à la jurisprudence, les auteurs mettent en valeur les concepts qui ont marqué le droit international, et qui continuent d’en éclairer l’actualité permanente.
D’Anzilotti et Triepel à Scelle et Kopelmanas, de Fitzmaurice et Jennings à Balladore Pallieri et Morelli, en passant par Kelsen, Ago, Virally, R.-J. Dupuy, Tunkin, Cavaglieri, Verdross, Wolff et Kaufmann, le lecteur percevra l’étonnante diversité doctrinale qui fait la richesse, et la difficulté, du droit international.
Avec cette nouvelle collection consacrée aux Grandes pages du droit international, l’Institut des hautes études internationales a choisi d’entreprendre l’étude du passé de la doctrine internationaliste, pour y partir à la recherche des pages qui permettraient de comprendre mieux le présent, mieux le penser et, idéalement, mieux nommer les choses. Il s’est représenté cette doctrine comme un vaste champ, laissant à chacun de ses membres le soin d’y cueillir des fleurs éparses, selon son propre choix et ses affinités personnelles.
Dans la composition de ce premier petit bouquet consacré aux sujets du droit international, on ne cherchera d’autre critère que le goût de l’Institut et celui de ses doctorants, docteurs et professeurs ayant conçu collectivement la journée d’études dont cet ouvrage est issu. Le lecteur y retrouvera, ou y découvrira, l’étonnante diversité doctrinale qui fait la richesse, et la difficulté, du droit international.
De Francisco de Vitoria à Rolando Quadri, d’Emer de Vattel à Louis Le Fur, en passant par Kelsen, Guggenheim, Anzilotti et Morelli, René-Jean Dupuy, Jellinek, Krylov, Lauterpacht, Scelle…, les plus éminents publicistes des grandes traditions juridiques ont pensé dans le temps la théorie des sujets du droit international, et continuent d’en éclairer l’actualité permanente.
Vendredi 21 juin 2024, la 11e journée des Grandes pages du droit international est consacrée aux méthodes de, et dans, la discipline.
Après l’avoir succinctement évoqué dans la première de ses Grandes pages consacrée aux sujets du droit international, l’Institut des hautes études internationales met à profit le dixième anniversaire de cette manifestation pour accorder au thème des organisations internationales la place qui lui revient dans la littérature internationaliste.
Fidèles à l’ambition d’éclairer le présent à la lumière du proche passé, docteurs, doctorants, professeurs de l’IHEI et fonctionnaires internationaux rattachés à celui-ci ont donné libre cours à leurs affinités intellectuelles et sélectionné quelques écrits qui se regroupent autour de deux axes : celui de la sécurité collective, d’une part, éminente fonction des organisations internationales d’une brûlante actualité ; celui de leur administration commune d’autre part, constitutive du droit international institutionnel.
Des auteurs très divers sont cette année mobilisés : plusieurs déjà convoqués ici (Kelsen, Chaumont, Conforti, Virally), d’autres qui le sont pour la première fois (Nguyen Quoc Dinh), ainsi que des professeurs devenus juges à la CIJ (Alvarez, Azevedo, Nagendra Singh), mais aussi des auteurs injustement oubliés, tel Mineichiro Adatci, ou rattachés à la science politique comme Mitrany, et même des hommes politiques célèbres, à l’instar de Winston Churchill.
Rompant exceptionnellement avec une pratique bien établie, l’Institut des hautes études internationales consacre la 9e journée et volume de ses Grandes pages du droit international, non à un thème particulier, mais tout entier à un auteur : Charles Leben.
L’IHEI avait à cœur de rendre un hommage à la fois public et amical à celui qui nous a trop vite et dramatiquement quitté, et fut non seulement l’un des éminents directeurs de l’Institut, mais aussi l’un des premiers internationalistes de sa génération, et plus encore un très grand juriste.
Sous la présidence de celles et ceux qui l’ont connu au plus près à Dijon puis à Paris, ses collègues amis, ses anciens docteurs et conformément à l’esprit des Grandes pages, de jeunes et nouveaux doctorants, ont voulu honorer Charles Leben à travers certains aspects choisis d’une œuvre aussi riche que diverse : celle du généraliste de droit international également attaché à ses techniques, ses fondements et ses valeurs, du spécialiste incontesté de ses aspects économiques, et au -delà du droit international, de sa contribution à la théorie du droit et à la culture juridique.
Après s’être intéressé aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, puis aux espaces, à la justice, à l’étranger et dernièrement à l’illicite, il a consacré sa huitième journée d’études, dont ce volume est issu, aux rapports de systèmes.
L’ouvrage s’ouvre sur un rapport général puisant dans la pensée d’une vingtaine d’auteurs, avant de renouer avec la tradition de la collection, chacune des contributions suivantes mettant à l’honneur la conception d’un auteur. De Romano à Conforti, en passant par Pella, Lauterpacht, Kopelmanas, Virally, Pescatore ou encore Henkin, ce volume examine évidemment la manière dont la doctrine envisage les rapports entre les ordres juridiques interne et international, et en particulier comment les auteurs choisis déconstruisent les théories classiques et dépassent l’opposition entre monisme et dualisme. Mais au-delà des questions d’application du droit, cet ouvrage explore également les rapports d’analogie entre droit interne et droit international, lesquels favorisent l’émergence de principes généraux, ou encore les relations entre ordres juridiques partiels.
L’Institut des hautes études internationales a célébré son centenaire en 2021.
Après près les avoir dédiées aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, aux espaces, à la justice puis à l’étranger, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste à l’illicite.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions importantes posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même du concept d’illicite qu’à ses différentes figures.
De Politis à Ago ou Reuter, d’Anzilotti à Morgenthau, de Scelle à Rosenstock ou De Visscher, sont abordés des thèmes aussi divers que la notion de crime international, les enjeux des règles de la responsabilité, le risque comme alternative à l’illicite, les contre-mesures ou encore l’illicéité internationale résultant d’un jugement national.
Après les avoir dédiées aux sujets, aux sources, à la guerre et à la paix, aux espaces puis à la justice, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste à « l’étranger ».
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions essentielles posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même du concept d’étranger qu’à la détermination de son traitement et aux aspects procéduraux de protection.
De Mancini à Lauterpacht ou Weis, d’Anzilotti à Calvo, de Renault à Sperduti, de Nolde à Duclos, sont abordés des thèmes aussi divers que les contours de l’apatridie, les enjeux de la notion d’européen, la réparation des dommages subis, la protection des commerçants ou encore le traitement des demandeurs d’asile.
La procédure rebute le profane, et la Justice anime puis désespère l’idéaliste : entre ces deux impossibilités, les grandes pages de la doctrine internationaliste n’ont eu de cesse d’imaginer et, pour certaines d’entre elles, de défendre les conditions d’existence de la justice internationale.
D’Anzilotti à La Pradelle, de Witenberg à Reuter, ou de Morelli à Broches, les auteurs du droit international, tantôt praticiens tantôt savants, ont pensé l’office du juge et de l’arbitre internationaux, les conditions d’exercice de leurs pouvoirs, leur fonction, la procédure, leur place dans l’ordre international.
Après s’être successivement intéressé aux sujets du droit international, puis à ses sources et au thème de la guerre et de la paix, l’Institut des hautes études internationales consacre le nouveau volume de ses Grandes pages de la doctrine internationaliste à celui des espaces.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines questions essentielles posées, hier comme aujourd’hui, tant à l’appréhension même de l’espace qu’à la détermination du statut et du régime des différents espaces.
De Schoenborn à Kelsen, de Vattel à Ch. De Visscher, de Grotius à Ch. Chaumont, de Wellington Koo à Kiss, cinq siècles de doctrine sont parcourus pour traiter de sujets aussi divers que les zones d’influence, la souveraineté territoriale, les concessions étrangères, le domaine de validité territorial de l’ordre juridique étatique, l’exterritorialité, la liberté de la haute mer, le cyberespace, l’espace aérien, les eaux souterraines, le patrimoine commun de l’humanité ou encore le destin du domaine public international.
Après s’être intéressé aux sujets du droit international puis aux sources de ce droit, l’Institut des hautes études internationales consacre ses Grandes pages annuelles de la doctrine internationaliste au thème toujours actuel et brûlant de la guerre et de la paix.
Selon un principe bien établi, docteurs, doctorants et professeurs de l’IHEI ou rattachés à lui ont joint leurs efforts et cultivé leurs affinités personnelles pour jeter un regard rétrospectif sur la manière dont les pères fondateurs et les grands auteurs du droit international ont abordé certaines des questions les plus essentielles posées hier comme aujourd’hui à ce dernier.
De Gentili et Grotius à Kelsen, de Bluntschli et Martens à McNair, de Pillet et Rougier à Aron, de Kant à Lauterpacht et Bourquin, cinq siècles de doctrine sont parcourus pour traiter de thèmes aussi divers que la notion même de guerre, les théories de la guerre juste et de l’intervention d’humanité, les droits de l’homme dans la guerre et la survie des traités à celle-ci, comme symétriquement les projets de paix perpétuelle, la paix par le droit, par la juridiction obligatoire ou par l’union des Etats ainsi que l’organisation internationale de la sécurité.
Après un premier volume consacré aux sujets du droit international, les doctorants, docteurs et enseignants de l’Institut ont conçu collectivement et animé une deuxième journée d’études consacrée aux sources du droit international, dont cet ouvrage est issu.
Chacun selon son propre choix et ses affinités personnelles propose de retrouver ou de découvrir un ou plusieurs auteurs, et à travers eux un aspect de la doctrine des sources du droit international. De la coutume aux actes unilatéraux, du rôle de la volonté à la jurisprudence, les auteurs mettent en valeur les concepts qui ont marqué le droit international, et qui continuent d’en éclairer l’actualité permanente.
D’Anzilotti et Triepel à Scelle et Kopelmanas, de Fitzmaurice et Jennings à Balladore Pallieri et Morelli, en passant par Kelsen, Ago, Virally, R.-J. Dupuy, Tunkin, Cavaglieri, Verdross, Wolff et Kaufmann, le lecteur percevra l’étonnante diversité doctrinale qui fait la richesse, et la difficulté, du droit international.
Avec cette nouvelle collection consacrée aux Grandes pages du droit international, l’Institut des hautes études internationales a choisi d’entreprendre l’étude du passé de la doctrine internationaliste, pour y partir à la recherche des pages qui permettraient de comprendre mieux le présent, mieux le penser et, idéalement, mieux nommer les choses. Il s’est représenté cette doctrine comme un vaste champ, laissant à chacun de ses membres le soin d’y cueillir des fleurs éparses, selon son propre choix et ses affinités personnelles.
Dans la composition de ce premier petit bouquet consacré aux sujets du droit international, on ne cherchera d’autre critère que le goût de l’Institut et celui de ses doctorants, docteurs et professeurs ayant conçu collectivement la journée d’études dont cet ouvrage est issu. Le lecteur y retrouvera, ou y découvrira, l’étonnante diversité doctrinale qui fait la richesse, et la difficulté, du droit international.
De Francisco de Vitoria à Rolando Quadri, d’Emer de Vattel à Louis Le Fur, en passant par Kelsen, Guggenheim, Anzilotti et Morelli, René-Jean Dupuy, Jellinek, Krylov, Lauterpacht, Scelle…, les plus éminents publicistes des grandes traditions juridiques ont pensé dans le temps la théorie des sujets du droit international, et continuent d’en éclairer l’actualité permanente.